CEA Valduc.
dimanche 23 décembre 2007, par
Le Centre d’Energie Atomique de Valduc s’est installé en 1957 au coeur de notre département, sur le territoire communal de Salives, en utilisant les forêts d’une immense propriété domaniale, reste d’une ancienne abbaye ruinée. Plus de 1200 personnes viennent ainsi travailler chaque jour, souvent depuis Dijon (40 km), doublant tout simplement la population de ce canton rural.
Sous le couvert d’un certain secret, la vocation du centre, maintenant clairement affirmée, était d’abriter les activités liées à la connaissance et à la recherche sur les matériaux nucléaires pour la mise au point de la force de dissuasion française.
L’abandon définitif des essais nuclèaires à Mururoa et le choix d’adopter à la place un programme de simulation de l’arme nuclèaire a permis au Centre de se doter de nouvelles missions. C’est Valduc en effet qui est chargé du développement des petites cibles auprès du laser mégajoule, pièce maîtresse du programme de simulation.
Aujourd’hui, Valduc se présentera plus volontiers comme un centre de recherche, partenaire de l’Université de Bourgogne et participant actif du Pôle Nucléaire bourguignon. Ces échanges entre les chercheurs du Centre et les universitaires (professeurs et étudiants) permettent notamment de faire émerger de nouveaux sujets de thèses. C’est aussi pour le Centre un vivier de jeunes chercheurs utilisé lors de ses recrutements.
C’est tout le Nord-est de la Côte-d’or, depuis Dijon jusqu’au Sud de la Haute-Marne voisine, qui peut compter avec le millier d’emplois constitué par les agents du CEA, auquel on doit ajouter les deux cent personnes employées au titre de la sous-traitance. Chaque année, le centre dépense directement en Bourgogne 30 millions d’euros ; ce qui représente une source de contrats importants pour les quelques 300 fournisseurs de Valduc.
Le centre est en pleine phase de développement. Comme l’indique son directeur, Robert Isnard, "nous sommes en période de renouvellement des armes de dissuasion nuclèaire... nous sommes entrés dans un nouveau cycle de notre développement". Effectivement, le CEA n’envisage pas moins de 300 millions d’euros d’investissements durant les prochaines années.
En ce qui concerne les craintes soulevées par les associations de protection de l’environnement quand au danger potentiel que représenterait Valduc, il semble que la création du Comité d’Information Locale ait pu apaiser des critiques qui étaient plus exacerbées il y a quelques années, alors que le secret sur le centre était plus total ; la transparence a du bon.