Edifiée au XIIIe, probablement dès 1230, sur le modèle basilique, l’église de Selongey est un monument de vastes proportions : 48,5 m de long, 24,4 m dans sa plus grande largeur et 8 m de hauteur sous voûtes. Le chœur mesure 10 m de long sur 9,75 m de large.

Le bâtiment fut remanié, restauré et agrandi à plusieurs reprises, elle possède donc des traces de l’art roman et de l’art gothique. Au XIVe, le chœur fut élargi et devint transept, un nouveau chevet lui succéda. De l’ancien chœur, il ne reste qu’une fenêtre à meneaux du XIIIe.
Le clocher édifié au XIVe a été déplacé vers l’est au XVIe. Les travées de chaque côté du chœur actuel ont été ajoutées au XVe. Dès 1557, on a reconstruit la demi-nef actuelle, dite chapelle de la Sainte-Vierge et de Saint-Vincent.

Le chœur actuel a été reconstruit au XVIIIe siècle, par suite d’un éboulement accidentel ; il a été refait beaucoup plus légèrement et son architecture n’est pas en harmonie avec le reste de l’église. Le chœur de l’église est éclairé par 5 grandes fenêtres munies de verrières.

On accède dans l’église par une belle porte plein cintre à tympan tréflé et encadrée de colonnettes alternativement saillantes, annelées ou rentrantes. A l’intérieur, les piliers trapus représentent une particularité rare : ils portent tous en hauteur la peinture d’un apôtre.

Les pièces les plus intéressantes que renferme l’église sont nombreuses. Il y a :
le vantail d’armoire du XIIIe, en bois, muni de barres en fer forgé,
l’abbé mitré du XVe,
la pierre tombale gravée à l’effigie de Gérard de Rubilly datant de 1531,
la plaque en marbre, de fondation de messe, du XVIe,
plusieurs peintures murales du XVIe situées dans le transept,
l’ inscription en latin du siège de Gallas,
les divers tableaux et peintures,
l’ orgue de compositeur Widor fabriqué en 1892, transféré à Selongey en 1986 et restauré de 1986 à 1989...
l’église renferme encore de nombreux trésors que l’on pourra apprécier lors d’une viste à l’église Saint-Rémi.

Le clocher possède 48 cloches dont une est visible de l’extérieur , muette aujourd’hui. C’était une braillarde qui servait autrefois à alerter la population pour tout événement.
Les 48 cloches se sont enfin rassemblées le 29 octobre 1979, grâce à la générosité de Frédéric LESCURE.

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